Jaisalmer oblige, nous voilà partis pour deux jours de safari dans le désert du Thar à dos de chameau (de dromadaires plutôt). Le programme est le suivant:
Jour 1 : 4h de chameau, coucher de soleil sur les dunes, nuit à la belle étoile dans le désert.
Jour 2 : 4h de chameau et retour à la réalité bruyante de la ville.
L’aventure commence à 6h, lorsqu’on vient nous chercher en jeep à notre hôtel, pour se rendre au camel point. Nous rencontrons donc celui qui sera notre guide,  driver, cuisinier pour les prochaines 48h : Malu. Nous prenons  un bon petit déjeuner en pouvant admirer à la fraîche le lever du soleil, au calme, loin de l’agitation urbaine, et ça fait du bien !

Une fois le soleil bien là, c’est l’heure de rencontrer nos montures. Mais avant ça,  il faut aller les chercher : car ils ne sont jamais attachés, ils peuvent aller manger où ils veulent (ou presque) lorsqu’ils ne nous portent pas. Ils ont juste les deux pattes avant liées pour limiter les distances parcourues. Et un chameau, ça mange, ça marche, ça mange, ça marche etc… Du coup, Malu met plus d’un quart d’heure à revenir avec les fameux : ce sera Bubble Gum pour moi et Rocky pour Virgile.

La première étape est de monter sur nos chameaux. Si c’est assez simple pour moi, la pratique de la danse aidant, c’est une autre histoire pour Virgile 😂!  D’autant plus que Rocky n’est pas un petit gabarit…
Nous voilà en route pour 2h de randonnée, et bien que ces selles paraissent confortables,  il n’en est rien ! Nous reviendrons sur ce point plus tard…😫
Nous traversons divers paysages : sec et caillouteux, point d’eau, sec et buissoneux, sableux et buissoneux et enfin les dunes !

Ce dernier marque la fin de la journée : nous retrouvons deux autres groupes pour la soirée avec qui nous partagerons un superbe coucher de soleil et un très bon repas préparé par nos guides.

Tous repartiront ensuite sauf un couple américain, Amy et Gary, et nous, qui passerons la nuit à la belle étoile. Et nous n’avons pas été déçus, le ciel nous offre un magnifique spectacle : d’abord plein d’étoiles, puis la venue d’une superbe lune ! La nuit sur notre dune au milieu de nulle part sera tout de même un peu mouvementée : outre les plus ou moins petits scarabées qui viennent visiter notre campement, c’est un chien qui trouve nos matelas à son goût et décide de s’y installer. Fort heureusement, ses copains l’on vite rappelé 😀.
Quelques heures plus tard,  nous avons rendez-vous avec le lever de soleil, tout aussi appréciable que le coucher de la veille. En prenant notre bon et copieux petit déjeuner, nous admirons l’efficacité des camels drivers en préparation des chameaux (c’est pas aussi simple qu’un cheval), et surtout en sanglage des matelas, couettes, cartons, sacs de matériel etc sur les selles ! Nous repartons alors pour 2h de promenade.

Et c’est à ce moment que nous revenons sur le confort de nos sièges… Après une bonne nuit, et malgré les cinq centimètres d’épaisseur du matelas sur lesquels on s’assoit, nos fessiers souffrent ! Les adducteurs aussi pour certains😆. Un arrêt au cours de la matinée nous permettra de souffler un peu auprès d’une oasis, puis une longue pause repas nous donnera l’occasion de faire une petite sieste 😴.

Nous avons ensuite le choix entre un « long ride » ou un « short ride » pour notre dernière demi journée. Nous laissons de côté nos problèmes de popotains et choisissons l’option « long ride » (2h à la place de 1h). Après tout, on ne fait pas du chameau tous les quatre matins ! Nous demandons à Malu de tester le « camel run »…et contrairement à ce qu’on pensait, c’est loin d’être pire niveau confort, cette allure étant plus régulière que la marche. Au début aggripés à la selle, on se détend vite et on gère sans les mains ! A noter, l’esprit de compétition développé de Rocky qui, se trouvant en troisième position dans la cordée, aurait bien aimé doubler Bubble Gum. Vaine tentative évidement !
Et puis voilà, on voit les paysages changer un peu plus… ça sent la fin 😯. Effectivement, nous arrivons au point final où une jeep nous attend pour nous ramener en ville… Ce n’est pas sans un petit pincement au coeur que nous quittons nos fidèles compagnons, mais aussi Malu, qui pendant deux jours a été aux petits soins pour nous.