On ne pouvait pas aller en Argentine sans planifier de visiter les chutes d’Iguazu. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont plus de 200 chutes dévalant au cœur d’une végétation tropicale abondante sur un front de 2,7 kilomètres. Les cascades se jettent les unes dans les autres, parfois en minces filets, d’autres fois en cataractes déversant des milliers de mètres cubes d’eau à la seconde dans un grondement assourdissant.

Suivant les conseils d’autres voyageurs, nous avons visité en premier le côté brésilien des chutes, réputé être moins impressionnant que celui argentin. On a même hésité à y aller car c’est cher et on avait peur de ne pas en avoir pour notre argent. On s’est finalement dit qu’on ne serait pas ici tous les jours, et nous avons pris le bus. Et bien nous en a pris ! Franchement, pour nous, le côté brésilien n’a rien à envier à son voisin. Certes, les passerelles sont moins nombreuses mais nous avons une magnifique vue d’ensemble de ce paysage extraordinaire. Et ce n’est pas tout, on a aussi droit à une douche grâce à une avancée au milieu des chutes. Impressionnant, et rafraîchissant !

Suite logique, le lendemain, nous sommes du côté argentin. Arrivés tôt sur place et n’empruntant pas le même itinéraire que tout le monde, nous avons profité quasi seuls des passerelles basses. Plus nous avançons, plus les panoramas sont superbes et nous en mettent plein la vue. L’île San Martin, située au milieu de ce fourbi de cascades, est accessible en bateau et complète le tableau avec une vue d’ensemble sous un angle différent, agrémenté là encore d’une bonne douche fraîche.

Alors que la foule descendait, nous montions. On se rapproche petit à petit des chutes, avec des belvédères les surplombant parfois et nous mettant face à l’immensité du paysage. Le clou du spectacle est quand nous accédons à la garganta del diablo (tiens encore une ! Cf article précédent 😛 ) et son Salto Union. Le débit y est effrayant et impressionnant. On n’aimerait pas y tomber, même si une fois dedans on ne se rendrait probablement pas compte de grand chose ! La puissance est telle que la bruine d’eau pouvait par moment cacher le soleil.

Autre point d’intérêt de la région, le barrage d’Itaipu, plus gros du monde en matière d’énergie fournie. Nous avons fait une visite au cœur de ce géant. Alors, honnêtement, on ne pourrait pas vous en répéter beaucoup (de la technique, en anglais et parlé par un espagnol, ça met notre cerveau à l’épreuve !). Les turbines de 3300 tonnes fournissent chacune assez d’électricité pour alimenter une ville de 2,5 millions d’habitants. Le barrage fournit au total à lui seul 20% de l’énergie du Brésil et 90% du Paraguay, les deux pays sur lesquels il est à cheval et qui y travaillent conjointement. Lorsque toutes les vannes sont ouvertes, en périodes hivernales, le spectacle est impressionnant et le débit atteint quatre fois celui des « riquiqui » chutes d’Iguazu ! Nous n’avons pas cette chance, mais les proportions spectaculaires du barrage nous suffisent déjà bien !

Nous finissons notre premier passage en Argentine en beauté. Maintenant, place à un divertissement tout autre, en direction de Rio et ses JO 😀 .

Infos utiles :

  • Bus Salta – Puerto Iguazu : Tigre Iguazu. Réduc au terminal de Salta, 1427 AR$/pers, 24h de bus avec changements.
  • Hôtel Puerto Iguazu :
    • Noelia : hôtel plutôt cool, mais pas d’espaces communs fermés. 110 AR$/pers pour un dortoir de six personnes avec petit dej. Proposent transport aux chutes argentines pour 110 AR$/pers. Bien situé.
    • El Guembe : Bon hôtel, bien situé. 150 AR$/pers, dortoir de six, petit dej inclus.
  • Barrage d’Itaipu : Il y a un bon site internet où on a réservé à l’avance notre visite. Facile d’accès. Il y a un bus qui y va directement depuis le terminal de Foz do Iguazu (côté brésilien).
  • Chutes Argentines : le transport en bus depuis le terminal coûte 130 AR$/pers. On a trouvé une petite agence qui faisait les allers/retours à 100 AR$/pers, un peu plus bas dans la rue du terminal.