Nous voilà arrivés à Cusco, dernière étape péruvienne. La ville en elle même est assez sympa, avec son incontournable Plaza de Armas et ses anciennes bâtisses coloniales reconverties en hôtels ou bâtiments administratifs, son climat agréable et sa vie animée.

Enfin, ce n’est pas seulement cette charmante ville qui nous a amenés là. C’est bien sur le fameux Machu Picchu. Et pour l’apercevoir celui-là, il faut de la volonté…ou de l’argent :P. Bon, ben pour nous évidement, on a pris l’option volonté. On s’explique.

Le Machu Picchu, bien que ce soit le monument le plus visité du Pérou, est difficilement accessible. La faut à quoi ? A qui ? Une certaine corruption peut-être… Et oui, ces immenses ruines Incas se trouvent dans le village d’Aguas Calientes, à une centaine de kilomètres par le train. Le problème ? Je crois qu’il s’agit de la voie ferrée la plus chère au monde, les intéressés devant payer 120$US A/R. Où est la corruption ? Hum… est-ce que le fait que la société de chemin de fer paie le gouvernement pour ne pas faire de route, ça compte ? Je pense… Enfin, pas de route, pas de route, tout est relatif ! Ben oui, nous n’y sommes quand même pas allés à dos de pigeon. Il y a bien la possibilité de rejoindre le Machu Picchu en voiture, enfin presque. L’unique moyen de s’y rendre est de prendre un de ces nombreux minibus qui vont mettre 6h à rejoindre Hydroélectrica, en empruntant d’abord une route de montagne sinueuse, puis pendant trois bonnes heures, des pistes en cailloux…et ce tous les jours avec des milliers de touristes qui comme nous viennent admirer ces tas de cailloux :P. On précise que le bus ne prend pas le chemin le plus court (le même que le train) mais plutôt parcours les trois-quarts de cercle restants. Et ce n’est évidement pas fini ! Parce que là, on n’est arrivés qu’à Hydroélectrica ! Ici, une nouvelle fois, nous devons faire face à notre budget de voyageurs. Il nous reste dix kilomètres pour atteindre Aguas Calientes et on peut soit les faire à pied le long de la voie ferrée, soit prendre encore ce maudit train hors de prix (28$ l’A/R soit 20km !). On vous laisse deviner quel a été notre choix.

Enfin bon, au terme d’une longue journée, nous voilà installés dans notre hôtel, puis attablés autour d’une bonne bière ! On ne tarde pas trop pour se coucher car pour nous deux, le réveil est réglé sur 3h20. Alors pourquoi si tôt ? Car déjà, il nous faut une petite demi-heure pour atteindre le pont situé en bas des escaliers (oui il y a des escaliers, si vous vous remettez en tête cette fameuse photo que tout le monde a déjà vue, le Machu Picchu est en hauteur, donc à un moment, il faut bien y monter !). Ce fameux pont ouvre à 5h00. Mais alors pourquoi si tôt ? Simplement car on aimerait bien être dans les premiers là haut et sur le site pour pouvoir voir le Machu Picchu dénudé de touristes. Et on a réussi, enfin presque. Arrivés dans les premiers devant la vraie porte du site Inca, nous attendons vingt minutes qu’elle ouvre (à 6h00). Pendant ce temps là, la queue n’en finit pas de s’allonger avec des personnes arrivant des escaliers mais surtout celles arrivant avec les bus. Car il est possible de payer un bus pour s’épargner cette séance de sport plus que matinale, mais cela un coût (comme tout ici !) : 12$ l’aller ! Bref, 6h00 pétantes, les portes s’ouvrent devant nous, nous nous dépêchons d’atteindre un point de vue haut du Machu Picchu pour enfin le découvrir… Ah ben non en fait. Voilà la vue qu’on a eu pendant une grosse demi-heure.

Du coup, ça a laissé le temps à Diane et Sylvain de se lever tranquillement, prendre le bus et nous rejoindre. Quand finalement la brume décide de se lever, et le soleil de se montrer, on ne fait quand même pas les difficiles devant une telle vue. On prendra un bon moment pour mitrailler cette construction sous tous les angles, avant d’y descendre pour passer du côté plus culturel de la chose.

Clairement, ici je ne vais pas vous réciter un cours d’histoire, Wikipédia le fera beaucoup mieux. Rapidement, le Machu Picchu serait une cité Inca dont l’empereur Pachacùtec serait à l’origine. Un souverain ne vit jamais seul, c’est la raison de la présence d’une cour, d’un village et de dizaines de maisons. Environ 1800 personnes vivaient là-bas au temps de sa splendeur et les incas y avaient édifié tout un système de terrasses et canalisations pour contrôler les fortes pluies qui tombent sur la région.

N’étant pas des passionnés d’archéologie, et encore moins de la queuleuleu qu’il faut faire pour suivre un guide, nous nous sommes contentés des explications du Routard sur ce site impressionnant. Après plus de trois heures au milieu des ruines, il est temps pour nous de redescendre les fameux escaliers (parait qu’il y a 1716 marches) et pour Diane et Sylvain de reprendre leur bus jusqu’à Aguas Calientes, puis de remonter ensemble les dix kilomètres qui nous séparent de Hydroélectrica.

Une fois là-bas, nous attendons notre minibus qui nous ramènera à Cusco. C’est en mode loques vautrés par terre que nous avons reconnu Cha et Greg, un couple de voyageur qui tient un super blog : BloupTrotters (ils ont d’ailleurs un article très complet sur le Machu Picchu). On échange quelques mots et eux s’en vont à leur tour en direction des ruines alors que nous repartons dans l’autre sens !

Infos Utiles :

  • Bus Arequipa-Cusco : Movil Tours. Super bus, comme d’hab. Repas à bord. Comme peu de monde, ils nous ont même déplacés dans la classe cama ! Prix : 60 soles/pers.
  • Hôtel Cusco : Okidoki. Environ 30 soles/pers en dortoir de 4. La chambre double avec salle de bain commune environ 80 soles. Petit dej inclus. Hôtel bien sympa !
  • Tour Machu Picchu : Nous avons payé 290 soles/pers avec inclus : trajet en bus A/R à hydroélectrica, déjeuner + dîner du premier jour, chambre à Aguas Calientes (très bien), petit dej à emporter le lendemain + guide si on le souhaite + entrée sur le site. réservé à notre hôtel. Le blog Blouptrotters a un article avec toutes les options possibles : http://www.blouptrotters.com/carnet-de-voyages/perou/gravir-la-cite-du-machu-picchu/