On vous l’avait dit, le sud de la Patagonie c’était pas assez. Alors on a fait mieux, on est allés quelques jours à Ushuaïa, la ville la plus australe du monde, rien que ça ! Enfin, en théorie, parce qu’en pratique, y’a un peu tromperie sur la marchandise. Et oui, encore plus au sud qu’Ushuaïa, il y a la petite ville chilienne de Puerto Williams… Certes, celle-ci n’a que peu d’attraits touristiques, mais bon, le fait est là 😛 .
La vérité étant rétablie, venons en à cette superbe région qu’on a en partie visitée. Beaucoup d’argentins viennent ici uniquement pour le ski, et nous sommes d’ailleurs les seuls étrangers dans notre auberge ! Mais tout de même accueillis par Gabriel, parlant un super français, et tellement vite que parfois nous même avions du mal à le comprendre. Dès notre arrivée, après un voyage plutôt long (trois avions et une nuit dans l’aéroport), on profite du beau temps et on part marcher sur les hauteurs de la ville, vers le glacier Martial. Etant en hiver, celui-ci est inaccessible mais le bout de chemin praticable nous dégourdit les pattes et nous offre de premiers beaux paysages.
La journée du lendemain étant prévue comme étant la plus belle, on a profité pour aller au Parque Nacional Tierra del Fuego (Parc National de la Terre de Feu). Bonne nouvelle, c’est l’hiver, du coup l’entrée est gratuite. Et heureusement, vu le prix qu’on paie rien que pour le bus ! A peine arrivés dans l’enceinte du parc, on sent que la journée va être riche en paysages. Il fait froid mais le temps est magnifique. En cette période de l’année, seuls quelques itinéraires de marche sont ouverts mais il y a largement de quoi remplir notre journée. On avale donc petit à petit les kilomètres, découvrant des paysages tous plus beaux les uns que les autres. On a même droit à une petite partie culture sur le castor et les impressionnants barrages que cet animal peut faire. Cela, malheureusement, en dépit de la vie de certains arbres pas conçus pour vivre les pieds dans l’eau, et mourant donc petit à petit. Le castor, dans son environnement naturel n’est pas si nocif, lorsque les espèce de végétaux y sont adaptées. Mais ce n’est pas le cas sur la Terre de Feu où il a été introduit par l’homme et où il se développe en l’absence de prédateur… Cela dit, il faut avouer que nous sommes restés ébahis par leurs constructions qui créent tout de même un beau tableau. On finit cette journée en beauté avec un superbe reflet des montagnes sur le lac Roca, avant de reprendre notre bus pour Ushuaïa.
Chanceux que nous avons été, notre troisième jour là bas a aussi été ensoleillé ! Du coup, ne pouvant pas faire certaines randonnées qu’on espérait, nous avons opté pour un tour en bateau sur le canal Beagle. Ce nom ne vous dit rien ? Et bien il s’agit du canal qui relie l’Atlantique au Pacifique. Fidèles à nous même, on fuit comme la peste le gros catamaran qui embarque à son bord des centaines de personnes et on monte dans un petit bateau avec une vingtaine d’autres personnes 😀 . Premier avantage, la petite embarcation peut s’approcher de très près des rochers où nous voyons cormorans impériaux (qui ressemblent à des manchots coiffés d’un chapeau de Napoléon) et lions de mer. Second avantage, on avait un guide qui nous a donné de très intéressantes explications sur la navigation dans ce canal et sur le faux phare du bout du monde ! Pour l’anecdote, Jules Vernes a écrit un livre sur ce fameux phare, situé bien plus au sud qu’Ushuaïa, mais une erreur d’édition plus tard et voilà le phare du canal Beagle, nommé « Les Éclaireurs » en couverture ! Petit plus de la journée, un tirage au sort pour gagner le pavillon argentin daté du jour. Bon, on a perdu à coup là. Mais, ça sert de n’être que deux gringos au milieu des locaux, on en a eu droit au notre, à condition de leur envoyer une photo de France, portant fièrement le petit drapeau !
Immanquable à Ushuaïa, nous avons fait tamponner nos passeports pour immortaliser notre passage « au bout du monde ! ». Voilà, on en a pris plein les yeux et on s’envole de nouveau vers le continent et Buenos Aires. Le temps le jour de notre départ était capricieux et on l’a bien senti lors de notre vol, plus agité que tout ce qu’on avait pu faire jusque là ! On n’y connaît pas grand chose (voir rien !) en pilotage, mais on soupçonne l’avion d’avoir décollé dans le sens inverse à cause du vent (pas en marche arrière hein, mais en utilisant la piste dans le sens contraire 😛 ), ce afin d’avoir à éviter de tourner dès le décollage (on avait observé les avions la veille, tous partaient dans l’autre sens). Vous savez quoi ? Ben ça a l’air vachement flexible en fait un avion !
Infos Utiles :
- Hôtel Ushuaia : Antartica Hostel. Super auberge, 320 AR$/nuit/pers en dortoir de six. C’est dans les moins cher ici. Petit dej et serviette de toilette inclus. Le personnel est top ! On avait oublié un sac contenant l’électronique (chargeur, câbles…), ils ont trouvé une personne pour nous le ramener quelques jours plus tard à Buenos Aires =) .
- Parc Tierra del fuego : entrée gratuite en hiver. Très beau, bus pour s’y rendre, 400 AR$/pers l’aller/retour.
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Canal Beagle : Patagonia Explorer. C’était super. 2000 AR$/pers + 20 AR$/pers de taxe portuaire. Tour vraiment cool, explications intéressantes et petit goûter en prime =) .
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