On nous avait prévenus : il y a de grandes chances qu’après notre tour on veuille continuer ! Effectivement, ça nous a vraiment plu et c’est avec un petit pincement au cœur que nous avons définitivement mis à pied après 25 jours de vélo et quelques 1765 km parcourus à la force de nos deux guibolles. On ne va pas verser une larme mais plutôt se souvenir de ce parcours fabuleux.
Nous nous sommes donc remis en selle à San Francisco après nos quatre jours d’arrêt. On a repris avec une petite journée de 50 km, mais quand même assez vallonnée. Ce soir là c’est camping. Et pour la première fois depuis notre départ, nous ne sommes pas seuls dans la section « hiker/biker », réservée aux marcheurs et cyclistes. Y’a pas à dire, le camping c’est quand même bien plus sympa quand on est avec du monde ! Ce qui est cool aussi, c’est de recroiser ces mêmes personnes tout au long de la route et d’échanger deux mots la journée ou une petite bière le soir =).
Nous avons relié San Francisco à San Luis Obispo. Le plan de base était d’aller jusqu’à Los Angeles, mais nous avons manqué un peu de temps. De toute façon, beaucoup de gens nous ont dit qu’on avait fait la plus belle partie, donc aucun regret ! Et effectivement, les paysages qu’on a vus étaient absolument magnifiques. La côte en dessous de San Francisco est un régal pour les yeux. L’océan prend à certains endroits une couleur bleue superbe, les falaises tombant directement dans l’eau sont impressionnantes et qui plus est, la faune marine est très facilement observable. Nous y avons vu pas mal de baleines, des dauphins et des phoques en grand nombre.
Durant les derniers jours, on a enfin eu droit au vent dans le dos. Et du vrai vent s’il vous plaît. Ce jour là, on a fait 80 km, et pratiquement sans aucun effort; C’est reposant ! On a aussi eu droit à une nouveauté météorologique dans notre trip : la pluie ! On n’en avait pas eu une goutte depuis nos premiers kilomètres. Je vous rassure, on en a eu compensation ce jour là ! On a d’abord essuyé une première averse peu après notre départ et puis on en a essuyé une deuxième qui a duré de longues heures ! On a d’abord senti nos chaussures prendre l’eau, puis on a arrêté de penser, on a roulé le plus vite possible pour aller se mettre au sec. Et comme c’était pas assez, le vent s’y est mis à son tour, nous balançant de droite à gauche ou alors soufflant pleine face. Enfin, pour finir le tout, notre itinéraire du jour passait au milieu de nombreuses cultures, dont une partie était en récolte, avec des pick-up qui entrent et sortent des champs. Ça plus l’eau = on était pourris dégueulasses en arrivant ! On aura bien ri…
Enfin voilà, on a atteint San Luis Obispo. On est fiers de ce bout de chemin parcouru, on est ravis de cette expérience, on a rencontré des personnes formidables, sur leurs vélos ou alors qui nous ont offert un logement pour une nuit et on a vu de magnifiques morceaux de ce pays.
Le bilan mécanique est assez bon aussi : un pneu crevé (Virgile) et une jante voilée (Virgile encore) et c’est tout. Bon, deux ou trois petits déraillages de mon côté quand même. Ah…et une dernière chose aussi. Sur le chemin de la gare pour prendre le train jusqu’à Los Angeles, à 300 mètres de la porte d’entrée, l’axe de la roue arrière de Virgile. Comment dire…chance?
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