Le Kawa Ijen

Dans la famille des volcans, nous avons le Bromo, on voudrait le Ijen s’il vous plaît…

Et oui, encore un volcan ! Pour celui-là, nous avons fait les vrais touristes, et on a pris un tour organisé. Après  coup, on se conforte dans l’idée qu’on a bien fait ! Car une fois de plus, la route est longue…

On vient donc nous chercher directement à notre hôtel à Cemoro Lawang (Bromo), avec un minibus qui cette fois inspire confiance ! Ce qui n’empêchera pas de crever sur la route 😆 !

On revient donc à Probolingo d’où nous partons pour Sempol (village de base pour les excursions sur le Ijen) à bord d’une confortable voiture climatisée avec deux autres francophones. Le confort de la voiture est un plus certain quand on arrive sur la dernière partie de « route » avant Sempol, qui n’est par endroits constituée que de trous sans plus aucune trace de l’existence d’une chaussée !

On nous dépose dans « l’hôtel à touristes » du village, plutôt confortable : piscine, bassin chaud (eau chaude naturelle dans cette région) et repas copieux (bien qu’il n’y ait qu’un seul choix). Et là, l’heure du réveil pique…00h30 ! On s’est motivés en se disant que c’était comme faire une sieste avant d’aller en soirée !

Le lendemain, nous voilà donc arrivés au pied du Ijen à 2h00, où notre groupe rejoint nos deux guides : Ali 1 et Ali 2, deux mineurs du site. Le Ijen est en fait exploité pour son souffre. Beaucoup de mineurs y travaillent, très durement.  En effet, ils passent leur journée (et/ou nuit, on n’a pas vraiment réussi à savoir) à solidifier le souffre qui s’échappe du volcan,  le remonter au sommet du cratère sur leurs épaules par paniers de 70 à 100 kg puis le redescendre au pied du volcan. Beaucoup sont mal chaussés et d’un âge certain. Le Ijen est depuis quelques années devenu touristique en partie grâce à Nicolas Hulot qui a réalisé un  reportage sur le sujet, et qui est de ce fait adoré par les mineurs, car la route jusqu’au pied du volcan à été prolongée de plusieurs km (qu’ils faisaient auparavant à pied), et qu’ils tirent profit du tourisme en faisant les guides.

Porteur de souffre

Nous avons donc emprunté le chemin qu’ils font inlassablement, non sans mal, et pourtant nous ne portions aucun poids 😅! Ces porteurs de souffre inspirent un véritable respect et sont d’ailleurs considérés comme des héros auprès de leurs familles.

Une fois arrivés au centre du volcan, nous découvrons de nuit les « blue fire » provoquées par le souffre.

Puis Ali 1 nous emmène dans un autre coin du cratère, où se loge le lac considéré comme le plus acide au monde (pH 0,2 pour les scientifiques). Nous le découvrons avec le soleil levant, ce qui en fait un superbe spectacle. Le « Ali group » a alors l’occasion d’essayer de soulever le panier du  porteur de souffre : on y arrive (un peu aidée pour ma part), mais on ne risque sûrement pas de faire plus de quelques mètres avec 😅! Ce qui fait bien rire notre guide…!

On entame ensuite la remontée pour le sommet du cratère, (encore un bon effort physique !) Et il n’est que 5h30. Du haut, de nouveau, la vue est magnifique.

Nous garderons un excellent souvenir de notre guide Ali, extrêmement souriant, sympathique, enthousiaste et énergique malgré son travail très (très très très * 200) difficile. Durant son « aller retour » avec nous, il n’a pas manqué une seule occasion d’aider ses vieux collègues pour les soulager un peu. Pour petite précision, nous avons porté un masque à oxygène pendant tout le temps passé dans le cratère, lui ne l’a mis que par moment et le reste du temps avalait en même temps le souffre et sa cigarette 😅!

Ali

Le Ali Group

Il est 7h30, nous rejoignons le bus, ayant déjà bien entamé la journée, et direction le ferry pour Bali !