Suite à un peu de repos et de bon temps à Santiago et Valparaiso, nous voilà arrivés dans la charmante petite ville de Pucon. Elle est située dans la région des lacs réputée pour ses superbes paysages entre prairies vertes, forêts, lacs et volcans aux sommets enneigés.

On ne nous en avait dit que du bien, et après quelques semaines de paysages plutôt secs, on en avait l’eau à la bouche ! De l’eau, on en a eu, aucun problème, il a plu quasiment tout le temps lors de notre séjour à Pucon ! Mais bon, après notre première journée passée à profiter de la chaleur du poêle de notre super auberge (et accessoirement voir la France perdre la finale de l’Euro 🙁 ), on s’est décidé à pointer le bout de notre nez dehors.

On s’est tout d’abord rendu aux Ojos de Caburga. C’est une rivière souterraine qui prend sa source dans le lac du même nom et ressort à cet endroit en formant un grand puits naturel où l’eau est censée être de couleur bleue-verte. On vous avoue qu’avec notre météo « très humide », c’est loin d’être scotchant mais ça nous fait sortir et on peut également se rendre compte de la gentillesse des Chiliens. En effet, même avec ce temps,on a envie d’aller jeter un coup d’œil au lago Caburga et sa playa negra faîte de cendres volcaniques, et un chilien nous prendra rapidement en stop pour faire cette douzaine de kilomètres. Bon ce lac doit sûrement être magnifique avec du soleil, mais là c’est un peu trop gris et pluvieux à notre goût. On vous laisse juger par vous-même.

A peine rentrés, nous voilà repartis avec Agathe et Aurélien, un couple de français qui vit la moitié de l’année en Argentine et au Chili, en direction des thermes. La région ayant énormément de volcans, il y a donc plein de choix pour les sources d’eau chaude. Après avoir cherché les thermes « secrètes » et gratuites mais qui n’existent plus, on finit par se rendre à ceux de Pozones. Et on peut dire que sous la pluie, en hiver, c’est super agréable de se baigner pendant près de deux heures dans de l’eau frisant les 40°C, excepté le petit moment où il faut se déshabiller dehors et descendre dans le bassin en maillot de bain :P.

La journée du lendemain étant un peu moins mauvaise que les précédentes, on va se dégourdir les jambes en marchant une dizaine de kilomètres pour voir le Salto del Claro. Le chemin du retour étant un peu long et redondant, on est bien heureux de le faire à l’arrière d’un pick-up nous ayant proposé spontanément de nous ramener à Pucon =).

Dans notre but de descendre en Patagonie Chilienne puis Argentine, nous nous rendons ensuite à Puerto Varas où les conditions climatiques sont censées s’améliorer. Cette petite station balnéaire sur les bords du lac Llanquihue est née de l’arrivée des colons allemands au milieu du 19ème siècle. Il y a donc beaucoup d’influences européennes, plein de français (difficile de pratiquer notre espagnol ici) et plein de bonnes bières :D. Les deux premières journées étant un peu nuageuses et avec des averses, on se contente de se balader dans la ville que l’on a trouvée plutôt charmante avec quelques beaux points de vue, notamment sur le volcan Osorno.

On se rend aussi à Frutillar, un petit village sympa, qui se trouve à une trentaine de kilomètres de Puerto Varas.

Un de nos plans en venant ici était de visiter le parc national Vicente Perez Rosales (le plus ancien du pays). C’est ce que nous avons fait lors de la meilleure journée de notre séjour. Malgré la rando pas simple car on marche principalement dans de la cendre/sable du à l’éruption du volcan Osorno il y a 4-5 ans, les paysages sont superbes : volcan, montagnes enneigés en fond donnant sur le lac Todos los Santos. De plus, comme nous étions en saison basse, nous n’avons croisé que deux personnes durant nos 12 kilomètres de marche. Sur le retour, nous nous arrêtons aux Saltos de Pétrohue, une belle cascade qui résulte d’un torrent qui taille son lit dans une terre volcanique noire. Bien que le débit d’eau ne soit pas au maximum, le résultat est plutôt cool avec le volcan en fond pour couronner le tout !

Notre idée initiale était de descendre en Patagonie chilienne puis de passer du côté argentin afin de voir le fameux glacier Perito Moreno. Mais suite à nos déboires météorologiques ici, on a scruté les prévisions et rien de mieux n’était annoncé. Du coup, on a changé nos plans, la patagonie chilienne ça sera pour une autre fois (en été et en vélo, pourquoi pas…) et on prévoit de traverser la frontière pour aller à la porte d’entrée de la Patagonie argentine : Bariloche. Nous avons quand même le droit à une magnifique vue lorsqu’on quitte notre auberge à Puerto Varas.

Infos Utiles:

  • Hôtel Pucon : French Andes. C’est vraiment une super auberge très propre avec un poële à bois et des lits super confortables. 8500 CH$/pers/nuit. Le seul petit défaut, c’est qu’il n’y a quasiment que des français donc la pratique de l’espagnol, c’est pas ici.
  • Bus Pucon – Puerto Varas : Compagnie JAC, 9000 CH$/pers.
  • Hôtel Puerto Varas : On en a fait deux :
    • Casa Margouya : lit en dortoir à 8000 CH$/pers. C’est cool mais il ne fait pas super chaud. Du coup, on a changé pour nos deux nuits restantes.
    • Margouya Patagonia : 8000 CH$/pers également mais l’auberge se situe dans une maison super belle avec des parties communes très sympa et chauffées. En plus, on a eu une chambre double pour le même prix, que demander de plus !
  • Pour tous les trajets et entrées des différents endroits où nous nous sommes rendu, le mieux est de demander les infos à l’office de tourisme de la ville ou directement aux hôtels car les horaires des transports et les prix peuvent varier selon la saison. Mais ça ne va jamais chercher très loin, nous avons payé au maximum 2500 CH$/pers pour se rendre au parc Vicente Perez Rosales.