Nous entamons un long périple de six semaines à travers l’Empire du Milieu, dernier pays asiatique de notre tour du monde. Nous (enfin surtout moi Annabelle) arrivons pleins de préjugés et avec un peu d’appréhension face au cliché du comportement des chinois et à la difficulté de se faire comprendre. Voyons tout ça …
Nous sommes arrivés à Nanning depuis Hanoï. La passage de la frontière s’est fait avec une organisation qui nous a légèrement dépaysés après quatre mois en Asie, avec des transferts en voitures électriques d’un point à l’autre, des badges pour n’oublier personne, bref ça commence pas mal ☺. On a quand même eu notre petit moment de léger stress lorsque le douanier chinois nous demande d’attendre pendant qu’il va « vérifier nos passeports ».《 Il pense qu’ils sont faux ou quoi ? 》 Non, en fait ils ont trouvés qu’ils étaient trop tamponnés dernièrement et se demandaient la raison. 《Il croit qu’on est des fugitifs peut être 😅》  Après deux ou trois questions sur notre motif de voyage, nous rentrons sur le territoire chinois, check !  Nos têtes de blancs bec nous ont aussi valu un petit stop pour la fouille aléatoire (plus ou moins !) des sacs mais le foutoir du sac de Virgile les a découragé d’ouvrir le mien ☺.

Nos premiers pas dans Nanning nous surprennent : que c’est silencieux ! Pas de klaxons à tout va, pas de scoot avec le pot d’échappement le plus bruyant possible mais au contraire des scooters électriques complètement silencieux ! Il n’y a pas à dire, c’est agréable. On se réjouit de peu : il y a des feux tricolores pour voitures et ils sont respectés, de même pour les piétons, il y a des trottoirs praticables, bref on n’a plus l’impression d’être dans la même Asie. On aura même droit à quelques « Hello » par des habitants.
Dans notre guesthouse, le personnel parle très bien anglais et sont hyper serviables. D’ailleurs, après une semaine ici, on confirme ce point, les chinois sont toujours prêts à aider et le font avec le sourire. Loin du cliché de touriste chinois égoïste qui ne s’occupe que de sa petite personne. En fait, on a l’impression que ce ne sont pas les mêmes personnes, celles qui voyagent hors de Chine et les habitants d’une ville. Cliché n°1 à moitié démonté.
Dans Nanning, nous nous sommes baladés dans la zone commerçante, et ce à quelques jours du nouvel an chinois. Autrement dit, c’est comme faire ses courses un 24 décembre, c’est archi blindé.

Cliché n°2, les chinois se pressent et s’en moquent de se bousculer. Effectivement,  ce n’est pas qu’un cliché. Sans se retrouver dans un match de rugby malgré soi (n’exagérons pas quand même !), il n’est absolument pas anormal d’entrer en contact physique avec ses voisins. Il suffit de l’accepter et d’en profiter pour faire pareil sans passer son temps à s’excuser, c’est normal !
Cliché n°3 : personne ne parle anglais. Force est de constater que ça a quand même pas mal évolué ces deniers temps. Effectivement, nous ne sommes pas en Thaïlande où tout le monde bredouille le minimum vital en anglais, mais nous avons jusqu’ici toujours trouvé un aimable chinois pour nous éclaircir, nous aider ou juste nous parler dans la langue de Shakespeare. On en a d’ailleurs même rencontré deux en cinq jours qui parlaient français ! Et oui les amis, les chinois s’ouvrent… Petite remise en question, sommes nous meilleurs en France avec l’anglais? Cliché n°3 à moitié démonté, on verra par la suite si on confirme notre jugement.
Et enfin, on a trouvé super sécuritaire de se promener la nuit. A Nanning toujours, nous sommes allés faire un tour sur une gigantesque passerelle piétonne (et je ne mâche pas mes mots, elle est vraiment énorme). Outre les alentours avec buildings, ponts et constructions éclairés, nous avons croisé des jeunes s’entraînant au hip hop, d’autre faisaient du skate ou du roller, un groupe d’adulte dansant du tai chi chuan certainement, ou encore des personnes chantant. En bref, il y a une vraie vie dehors le soir et vraiment aucun sentiment d’insécurité.

Voilà pour nos premières heures chinoises, nous prenons le train pour Guilin, un peu plus au nord. Nous déplorons l’abandon forcé de mon beau couteau offert par mes amis Grenoblois avant notre départ pour motif : interdit dans les trains à cause du cran de sécurité qui l’empêche de se refermer tout seul. On est bien tristes et bien dégoûtés mais on n’a pas le choix😢. Heureusement, celui de Virgile est passé à la trappe ☺.

Infos utiles :

– Bus Hanoï Nanning : 26$/pers comprenant le pick up à l’hôtel, toute l’organisation pour le passage à la frontière et le bus de la frontière à Nanning (arrêt près de la gare ferroviaire). Réservé à l’agence Holiday Travel à Hanoï.
– Hôtel Nanning : Green Forest Guest House ou Travelling With Hostel (2 noms). Chambre double avec chauffage et eau chaude à 103¥/nuit. Hôtel très sympa avec billard, machine à laver gratuite, personnel très cool.